À Matane, sur la grève du fleuve Saint-Laurent, Nadia réfléchit au lien amoureux qu'elle entretient avec ce lieu qui l'a vue naître, grandir, partir et revenir. Sa paix est trouble. Elle sait que son corps demeure hors du récit collectif québécois. Pourtant il existe. Elle existe. Et elle n'est pas seule. Elle entend les voix de celles qui, comme elle, portent ce regard inouï d'empaysement.
